Visite à Apatou
Bonjour à toutes et à tous. J'avais laissé le blog un petit peu en
suspens car dévoré par les nombreuses tâches qui m'incombent ici, il n'est pas toujours facile de répondre à la demande.
Aujourd'hui un petit article sur Apatou, dont voici la mairie, un village situé à 50 km au Sud-Ouest de Saint-Laurent-du-Maroni ( La commune s'étend sur 2 020,0 km² et compte 5 926 habitants depuis le dernier recensement de la population datant de 2005. Avec une densité de 2,9 habitants par km², Apatou a connu une nette hausse de 62,9% de sa population par rapport à 1999.
Apatou .et qui se fait soit en pirogue, soit par la route (ouverte depuis peu) soit par la piste. Je l'ai fait de deux façons, à l'aller par la route et au retour par la piste (ce que j'ai le plus apprécié car on longe le Maroni pendant une bonne 40 taines de km et traverser de part et d'autre la forêt et de tous petits villages est très sympa par les bruits des animaux et les couleurs luxuriantes de cet endroit)
La route vient d'être inaugurée récemment et on imagine les travaux qui ont été déployés pour creuser celle-ci. Toujours la couleur rouge de la latérite ( Sol rougeâtre de la zone tropicale riche en alumine et en oxyde de fer) que l'on voit un peu partout ici.
De part et d'autre de la route, la forêt avec de temps en temps des bruits d'animaux que l'on devine mais que l'on ne voit pas. C'est assez impressionnant et surtout des arbres gigantesques avec par moment des oiseaux multicolores mais assez difficiles à prendre en photo. Lorsque Cathy sera là, normalement avec ses objectifs et surtout sa dextérité, on devrait plus facilement en prendre en vol.
Et voici l'arrivée à Apatou, avec de très belles maisons au début du village. Au vu de sa densité par habitant (2.9 habitants /km2), l'espace est immense.
Mais comme pour tout ici, les belles demeurent croisent les plus simples et les moins onéreuses en construction.
Ce style de maison se rencontre fréquement ici. Sur pilotis, ce n'est pas pour les inondations, simplement pour empêcher certaines "bébêtes" locales et désagréables de venir "squatter" l'endroit
Toujours une végétation assez luxuriante avec palmiers et bananiers en décors pour abriter du soleil.
A l'intérieur du village, les maisons ont souvent cet aspect, toujours bien sur sur pilotis.
Sans oublier bien sur le carbet local qui permet à tous de se réunir à l'abri de la chaleur et de converser le soir ou chanter.
Avec aussi des carbets moins traditionnels que ceux d'au-dessus mais qui ont aussi leurs charmes.
Avec aussi l'avantage du pilotis qui permet grace aux hamacs de faire des dortoirs collectifs à moindre coût. Il y avait une quinzaine de hamacs accrochés sous cette maison et celà m'a bien fait rire de les voir dormir (la sieste ici commence très tôt...)
En me rapprochant du Maroni, je suis tombé sur les pêcheurs en inspection de filets avant de repartir pour les poser. Ici, tout le Maroni est extrèmement poissoneux
Et de voir les gamins du village qui ont créés ce "panneau" de baskett ou "bitch volley" est assez surprenant mais démontre l'ingéniosité des enfants (je n'ai pas vérifié si la sécurité est l'une de leurs préocupations...)
Je suis tombé en arrêt sur cette pirogue joliment peinte et décorée avec..... les couleurs d'équipes de foot de ligue 1 (PSG, OM, Girondins de Bordeaux, OL, St Etienne...)
Ici comme à St Laurent, le fleuve est une donnée essentielle à la vie de tous les jours. On se baigne pour s'amuser ou se raffraîchir,...
on lave le linge mais aussi les voitures ou scooters.....
mais on s'en sert aussi pour faire la vaiselle. Et on n'oublie pas la fameuse brouette, outil indispensable ici pour tout transporter.
Mais le modernisme a aussi court ici avec le babyfoot local et en les observant jouer, les enfants sont aussi adroits que nous quand nous pratiquions cette activité.
les toilettes publics, avec en décor la fresque Saramaca. Chaque tribu Saramaca a ses propres dessins et couleurs et chacune a une signification précise mais je vous le relaterai lors d'un prochain article sur les croyances guyanaises.
Petit passage par le restau local avec un menu très alléchant et pour un prix relativement raisonnable....( l'Acoupa est un poisson très fin, pêché dans le maroni et de taille assez respectable => plus de 1 m et 5 à 6 kg)
Et voici bien sur le menu du chef avec des ingrédients et viandes que je vous laisse deviner....
Et voici la viande sur pattes avant de finir dans une assiette, c'est peut être pourquoi nous avons attendu assez longtemps avant d'être servi (et oui, il faut les attrapper!). Désolé Cécile pour cette petite anecdote mais je n'ai pas pu m'en empêcher....
Après manger, visite de l'artisanat local et en gros plan, Jojo, le copain à Justine...
Siège local très confortable et meublant de façon original un salon...
Sans oublier l'élément indispensable aux soirées, le tambour....
En sortant de notre visite de l'artisanat local, très grosse surprise de tomber nez à nez avec ce jeune homme qui souhaitait réellement se faire prendre en photo avec son joujou du moment. La photo a été prise mais avec le zoom et à une distance très raisonnable et malgré son insistance, j'ai refusé de me faire prendre en photo avec cette charmante bestiole dans la main....